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Kevi Donat – Projet Black Paris Walks

Cycle proposé par le collectif L’Archipel des devenirs

Séance 2 – Décoloniser la nation

Coordonnée par Malcom Ferdinand et Pauline Vermeren (docteurs en sciences politiques et en philosophie). Avec:

  • Kévi Donat (Black Paris Walks)
  • Samanta Novella (Nature Rights)
  • Jean-François Boclé (artiste)
  • Gerty Dambury (dramaturge et romancière)
  • Audrey Célestine (enseignante-chercheure)
  • Ary Gordien (docteur en anthropologie)
  • Barbara Glowczewski, (directrice de recherche au CNRS)
  • Valentin Brel (membre de l’ONAG-Organisation des Nations Autochtones de Guyane- et de Nature Rights)
  • Marie De Franca (France Libertés et Nature Rights)

Depuis son empire colonial, le républicanisme français a fait dépendre l’accès à la citoyenneté de l’appartenance nationale, de sorte que les droits et les devoirs des citoyens étaient, et sont encore, conditionnés par la nécessité d’un partage fantasmé : celui d’une même histoire, d’une même culture, d’un même espace, d’une même langue, d’une même couleur de peau, d’une même religion. Que faire alors de celles et ceux qui, participant de cette même nation, n’ont pas ces spécificités en partage ? A plusieurs histoires et à plusieurs géographies correspondent plusieurs formes d’identification. Depuis les marges du contexte postcolonial français, ces aspects fictionnels font donc éclater le discours normatif de la nation. Peut-on alors décoloniser la nation ? Et comment décoloniser la nation ? Peut-on aller jusqu’à penser le monde postcolonial hors de toute fiction nationale ? Suggérer une fiction de la nation postcoloniale, c’est aussi rendre compte de l’existence de communautés non nationales qui pourtant s’inscrivent dans des luttes géopolitiques décoloniales. Deux moments interrogeront ces doubles fictions historiques et géographiques de la nation :

Projection de la visite du Paris noir avec Kévi Donat (Black Paris Walks). Retour d’expérience et discussion à partir de photos et de vidéos.

Discussion autour d’une exposition de cartes de la France et de ses outre-mer. Face au changement climatique et aux multiples incursions de Gaïa à travers des pollutions et des catastrophes, que reste-t-il de la fiction d’une nation close à l’intérieur de ses frontières imaginées. De migrations en cyclones, la nation comme fiction(s) peut-elle encore faire face à l’anthropocène ?